Discours sur le bilan de la Présidence Française de l'Union européenne

????? Je dressais ce matin le bilan de 6 mois de Présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE), l’opportunité de rappeler au gouvernement que le bilan n’est pas aussi exceptionnel qu’ils le laissent entendre !

??➡️? D’abord, comme nous le craignions avec mes collègues députés Les Républicains, cette présidence a servi avant tout de tract électoral pour qu’Emmanuel Macron puisse se présenter en majesté devant les Français. C’est regrettable, car c’est la construction européenne qui en a pâti. Cette Présidence a également manqué d’une dimension parlementaire, puisque nous ne siégions pas de février à juin, alors que celle-ci est essentielle pour la construction des consensus autour des projets européens.


? En matière d’Immigration, le bilan de cette Présidence est bien maigre, la réforme de l’espace Schengen est un échec, c’est dommage, mais cela s’explique par des ministres de l’Europe et de l’Intérieur plus focalisés sur leurs circonscriptions que sur la protection de notre espace de libre circulation. Certes, cette PFUE a créé le Conseil de Schengen, mais il reste à en définir les contours et les attributions.

? Cette Présidence est un véritable échec en matière d’#Agriculture puisqu’à aucun moment, le gouvernement n’a tenté d’enrayer le programme de décroissance agricole FarmToFork. Pire encore, en matière de libre-échange, le gouvernement a laissé l’Union conclure un accord avec la Nouvelle-Zélande. Cet accord pose de nombreux problèmes en matière de protection de l’environnement en raison des 20 000 kilomètres qui nous séparent et de l’utilisation massive de pesticides interdits en Europe. J’ai également profité de ma présence à la tribune de l’Assemblée nationale pour demander au gouvernement d’inscrire à l’ordre du jour du Sénat la ratification du traité CETA de libre-échange avec le Canada, les disposions temporaires ne peuvent pas éternellement s’appliquer.

???? Au sein des Commissions des Affaires étrangères et des affaires européennes de l’Assemblée nationale je continuerai, après cette Présidence française, de défendre une France forte au sein d’une Europe forte.